Les anciens numéros de Transversal

Comment "cohabitent" ces deux affections? Quelles recommandations peut-on émettre en matière de prise en charge thérapeutique des personnes coïnfectées et de prévention des crises de paludisme chez les sujets séropositifs? La recherche internationale est de plus en plus mobilisée sur ces questions.

La communauté sourde a longtemps été oubliée par les acteurs de la lutte contre le VIH. Aujourd'hui encore, cette population qui comprend beaucoup de personnes illettrées accède difficilement à l'information. De fait, sa connaissance du VIH et de ses conséquences reste vague. Des actions de prévention en langue des signes doivent donc être menées et des outils visuels proposés. Quant à l'accès aux soins, il doit être amélioré.

Garantir aux personnes handicapées le libre choix de leur projet de vie, favoriser leur autonomie, leur accès à la formation professionnelle et à l'emploi, tel est en substance l'esprit de la loi du 11 février 2005, dite loi "Handicap". La majeure partie de ses dispositions sont entrées en vigueur le 1er janvier dernier. Tour d'horizon.

Alors qu'en France, le monde associatif s'interpelle, par médias interposés, à propos de quelques procès intentés à des hommes séropositifs par des partenaires contaminées, l'Afrique s'apprête à légiférer à tout va, adoptant des lois spécifiques qui criminalisent la transmission du VIH, voire la simple non-révélation du statut sérologique.

Comment gérer "l'électrochoc" qui suit l'annonce de la contamination, comment résister à l'usure d'un traitement à vie, comment garder une bonne image de soi, comment négocier sa relation aux autres malgré l'infection? Toutes ces questions se posent inévitablement aux personnes vivant avec le VIH. La bataille contre le virus se gagne aussi dans la tête, en préservant une bonne qualité de vie mentale.

La génération née après l'apparition du VIH semble ne pas évaluer pour autant l'importance de l'enjeu, oubliant les mesures préventives les plus évidentes. A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Sidaction lance, en partenariat avec l'Education nationale et France 5, un projet d'envergure afin de réveiller les consciences.

En modifiant les modes de rencontre, l'explosion d'Internet lance un nouveau défi à la prévention du VIH. Alors que les conduites à risque se multiplient, la prise de conscience des éditeurs multimédias peine à se faire et rares sont les actions de prévention d'envergure mises en place. Avec l'appui des associations, quelques initiatives intéressantes ont cependant vu le jour du côté des sites gays.

La relation soignant-soigné met face à face deux personnes fondamentalement égales, mais dont l'approche de la maladie diffère: si la compétence du soignant est tout d'abord d'ordre technique, le soigné pense savoir mieux que personne ce qui est bien pour lui. Comment mettre au diapason les aspirations et les intérêts parfois divergents de ces deux acteurs qui ont pourtant un même objectif final: l'amélioration de l'état de santé du malade? Une question qui se pose de façon aiguë avec le VIH. Analyse d'une relation marquée par le devenir de l'épidémie et des malades.

Le 18 mars 2003, la loi sur la sécurité intérieure, dite "loi Sarkozy", interdisant le "racolage passif" était votée en France. Depuis, la répression à l'encontre des personnes prostituées s'est accrue, les acculant à une clandestinité teintée de violence, de stress et de précarité qui ne peuvent que favoriser les prises de risque quant au VIH et gêner le travail des associations.

C'est à la veille du 1er décembre 2004, date de la Journée mondiale de lutte contre le sida, que le Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a rendu son arbitrage et déclaré le sida "Grande cause nationale 2005". A l'initiative d'Elus contre le sida et de Sidaction, l'obtention du label fonde des espoirs importants chez tous les acteurs de la lutte, au moment même où les chiffres de l'épidémie confirment un relâchement des comportements de prévention et où les personnes séropositives, souvent épaulées par les associations, sont confrontées à des difficultés psychologiques et sociales quotidiennes. Dans ce contexte, la Grande cause nationale doit être entendue comme un appel à la mobilisation générale.